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Centre de référence des Syndromes Néphrotiques Idiopathiques de l’enfant et de l’adulte – SNI

Le Centre de référence SNI de l’enfant et de l’adulte crée en 2006 par l’équipe de Néphrologie des Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor s’articule autour de 4 services de Néphrologie et Transplantation Rénale (2 services de Néphrologie Pédiatriques et 2 de Néphrologie Adulte). Ses principales missions sont :

  • Amélioration de la prise en charge diagnostique, thérapeutique, psychologique et sociale
  • Action d’information pour les malades, les professionnels de santé et le grand public concernant le SNI et les GEM
  • Développer une prise en charge efficiente du SNI et plus particulièrement assurer la continuité des soins de qualité lors du passage de l’enfant toujours malade (âge pédiatrique) vers les structures adultes prenant en charge les patients atteints de cette maladie

Participation active aux ERN (tous les membres de notre centre ont intégré les groupes de travail du réseau européen « Rare Kidney Diseases ») et à la recherche translationnelle en constituant des bio banques s’adossant à des cohortes de patients avec des données cliniques biologiques histologiques et thérapeutiques référencées.

Le Syndrome Néphrotique Idiopathique (SNI) est une maladie glomérulaire caractérisée par une fuite massive des protéines dans les urines (protéinurie) associée à une baisse des protéines dans le sang (hypoalbuminémie) sans lésions inflammatoires rénales ni dépôts de complexes immuns circulants à la biopsie rénale. On distingue 2 entités anatomo-cliniques le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes et la hyalinose segmentaire focale. Le syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes et la hyalinose segmentaire et focale représentent 70 % et 20 % des syndromes néphrotiques idiopathiques de l’enfant, respectivement, tandis que leur fréquence est également répartie chez l’adulte (10 à 20 %). Ces deux entités traduisent des altérations de la barrière de filtration glomérulaire et plus précisément des cellules podocytaires. L’atteinte podocytaire dans le syndrome néphrotique idiopathique peut schématiquement résulter soit d’une anomalie structurale, soit d’une altération des signaux cellulaires, aboutissant à une perte de l’intégrité fonctionnelle qui est réversible dans les formes sensibles au traitement et irréversible dans les formes résistantes. Les études génétiques ont permis une avancée importante dans la compréhension de l’architecture moléculaire de la barrière de filtration glomérulaire grâce à l’identification de plusieurs gènes dont les mutations sont associées à la survenue d’un syndrome néphrotique corticorésistant. À l’inverse des formes génétiques de syndrome néphrotique idiopathique, qui sont rares, la physiopathologie des formes corticosensibles, nettement plus fréquentes, reste incomplètement élucidée.  Le traitement du syndrome néphrotique idiopathique repose en première ligne sur la corticothérapie à fortes doses. Le recours aux immunosuppresseurs (anticalcineurines, inhibiteurs de la synthèse des nucléotides, agents alkylants, agents déplétant les lymphocytes B) est indiqué en cas de corticodépendance ou de corticorésistance.

La Glomérulonéphrite Extra Membraneuse (GEM)  est une glomérulopathie, responsable d’environ 20% des syndromes néphrotiques de l’adulte.  La GEM est actuellement considérée comme une maladie auto-immune liée dans la grande majorité des cas à la production d’auto-anticorps dirigés contre un antigène podocytaire. 80% des cas sont considérés comme « idiopathiques » (sans cause identifiée) mais le terme le plus adapté aujourd’hui est celui de GEM « primitive » ou « auto-immune », tandis que 20 % des cas sont d’origine « secondaire » (infections, maladies dysimmunitaires, paranéoplasiques, etc.). La lésion pathognomonique à la biopsie rénale est la présence de dépôts granuleux sur le versant externe de la membrane basale glomérulaire. Ces dépôts visibles par l’étude en immunofluorescence sont constitués d’immunoglobulines G, d’antigènes dont certains ont été récemment identifiés, et du complexe d’attaque membranaire du complément. Le principal anticorps dirigé contre le récepteur de type M de la phospholipase A2(anti-PLA2R) aété identifié en 2009 et l’identification d’autres cibles antigéniques de la maladie est en cours. La sérologie anti-PLA2R est un biomarqueur spécifique de la GEM mais n’est pas spécifique de la GEM primitive puisqu’il peut être retrouvé dans certaines formes de GEM secondaires. Le taux initial et des anticorps anti-PLA2R et son évolution sont des facteurs pronostiques de la maladie. Compte tenu de la possibilité de la survenue d’une rémission spontanée dans un certain nombre de cas, le dogme avant la découverte des anti-PLA2R, consistait à attendre 6 à 12 mois d’évolution en administrant uniquement un traitement dit néphroprotecteur (bloqueurs du système rénine angiotensine) avant de débuter un traitement spécifique à base d’immunosuppresseurs (agents alkylants, corticoïdes, agents déplétant les lymphocytes B). A l’heure actuelle, la meilleure connaissance des mécanismes étio-pathogéniques de cette glomérulopathie peut amener à proposer plus rapidement un traitement spécifique.

Le syndrome néphrotique idiopathique (SNI c’est-à-dire le SNLGM et les HSF) est la maladie rénale la plus fréquente chez l’enfant et une cause non rare de néphropathie chez l’adulte. Cette maladie, caractérisée par une fuite massive de protéines dans les urines (à l’origine d’un syndrome œdémateux) est le plus souvent sensible au traitement par corticoïdes mais un pourcentage important de patients rechute lors des diminutions de doses ou l’arrêt des corticoïdes nécessitant alors le recours à d’autres thérapeutiques dites immunosuppressives. Le SNI peut ainsi évoluer sur un mode chronique,fait de phases de poussée entrecoupées de phases de rémission obtenues sous l’effet des traitements, et être source de complications en rapport avec la maladie elle-même et/ou les effets secondaires potentiellement lourds de certains traitements. Certains patients évolueront vers l’insuffisance rénale chronique terminale et il n’est pas rare que la maladie puisse récidiver sur le greffon après transplantation rénale. Le SNI peut débuter à n’importe quel âge dans la vie et il n’existe pas à l’heure actuelle de biomarqueurs permettant de prédire le profil évolutif de la maladie

La GEM est la première cause de syndrome Néphrotique de l’adulte et est beaucoup plus rare que le SNI chez l’enfant. Il s’agit d’une maladie dite « auto-immune » pour laquelle un certain nombre d’antigènes cibles  (notamment le récepteur de la phospholipase A2) ont récemment été identifiés et dont la surveillance permet de guider la prise en charge thérapeutique.

Chef de service
Pr Philippe GRIMBERT – Néphrologue

Médecin coordonnateur
Pr Vincent AUDARD – Néphrologue

Médecins associés
Pr Dil SAHALI – néphrologie
Dr Nizar JOHER – néphrologie
Dr Hamza SAKHI – neurologie

Pascale MARGIOTTA – Secrétaire
Julie DORN – IDE

Glomérulonéphrite extra-membraneuse (GEM)
Hyalinose segmentaire et Focale primitive (HSF)
Syndrome Néphrotique à Lésions glomérulaires Minimes (SNLGM)

Enfants
Adultes

Hôpital Henri-Mondor – AP-HP
Service de néphrologie et transplantation
51 avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny
94000 Créteil

Secrétariat
Tél : 01 49 81 24 59
E-mail : pascale.margiotta@aphp.fr

Site internet

Métro
Ligne 8
Créteil-Balard – Arrêt Créteil – L’Échat

Bus
104 – 172 – 217 – 281
Arrêt Henri-Mondor

Transval et 392
Arrêt Eglise de Créteil

Cars
APTR-SETRA
Créteil – Brie-Comte-Robert
Arrêt Créteil – L’échât

APTR-STRAV
Créteil – Brunoy
Arrêt Créteil – l’Échat

Nom de la RCP : SNLGM/HSF/GEM
Nom du responsable : Pr Vincent Audard
Rythme mensuel